Pourquoi rénover ?

Pourquoi rénover mon logement ? Pourquoi engager des travaux dans ma copropriété ? Alors que le parcours peut paraître complexe et coûteux, qu’ai-je à gagner en engageant un projet de rénovation énergétique ?

1. Faire des économies et valoriser mon bien

La raison la plus évidente pour rénover son logement est économique. 17 % des ménages de la Métropole du Grand Paris vivent en situation de précarité énergétique1. D’après une étude de l’APUR sur les logements sociaux parisiens, les rénovations énergétiques à Paris permettent en moyenne une diminution des consommations énergétiques de 28%, permettant une économie de 200 à 450 € par an pour un ménage. Cela passe notamment par l’isolation thermique, qui permet de moins consommer en chauffage pour atteindre une température équivalente. De plus, la rénovation permet une augmentation de la valeur du bien immobilier. D’après une étude de 2015 , une rénovation permet de majorer de 3% à 5% la valeur d’un bien immobilier par classe énergétique gagnée. Cette majoration va être de plus en plus importante à mesure que les effets du changement climatique vont être plus sensibles. La diminution de la consommation et des dépenses énergétiques ne peut néanmoins se faire que si les ménages mettent en place des éco-gestes à la suite de la rénovation énergétique. Vous pouvez vous renseigner auprès des Espaces Conseil France Rénov’ sur les habitudes simples à mettre en place, qui vous permettront de réduire votre facture énergétique sans nuire à votre confort.

2. Agir pour le climat

Le secteur du bâtiment représente 17% des émissions de gaz à effet de serre en France, et c’est le secteur le plus consommateur d’énergie : il représente 45% des consommations. L’atténuation et l’adaptation au changement climatique2 passent ainsi par la rénovation énergétique des logements. Une rénovation énergétique d’ampleur permet de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre de son logement. Cela passe principalement par le changement de mode de chauffage, qui représente 65% des diminutions totales des émissions. Attention cependant : si les pompes à chaleur permettent de réduire significativement la consommation énergétique et les émissions de GES, elles ne sont réellement efficaces que dans des logements bien isolés. Il est donc toujours plus judicieux d’envisager une rénovation d’ampleur. Une rénovation performante3 peut également être l’occasion d’utiliser des matériaux biosourcés, issus de la biomasse (comme le bois, le chanvre, la paille…) ou issus du réemploi. Ces matériaux demandent des adaptations pour être utilisés, et certains usages ne sont pas encore matures. Mais ces matériaux ont des caractéristiques similaires, voire meilleures, que les isolants synthétiques, et peuvent permettre de réduire l’empreinte environnementale du bâtiment de 60% .

3. Améliorer son confort, en hiver comme en été

Les effets du changement climatique vont être de plus en plus sensibles dans les années qui viennent. Un logement bien isolé va donc devenir de plus en plus précieux, voire vital.

Confort d’hiver

L’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) estime que 14 % des ménages ont souffert d’une sensation de froid chez eux au cours de l’hiver 2019-2020. Une rénovation énergétique d’ampleur et de qualité accroît l’étanchéité d’un logement à l’air et à l’humidité. Cela permet de mettre fin aux courants d’air et à l’humidité, qui peuvent être des sources d’inconfort. De plus, la chaleur présente dans une pièce ne s’échappe pas, réduisant le besoin de chauffage pour atteindre une température confortable à l’intérieur du logement. Cela améliore ainsi le confort d’hiver4.

Confort d’été

Même si le confort d’hiver a longtemps été mis en avant, le confort d’été devient un sujet de plus en plus important. En effet, l’une des conséquences du changement climatique est l’augmentation du nombre de vagues de chaleur, avec des températures pouvant atteindre 45°C à Paris. Dans les logements sous les toits, ou exposés au sud, la température peut être encore plus haute. D’après une étude de la Fondation Abbé Pierre , en 2022, 59 % des Françaises et des Français déclaraient avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures. Or, une bonne isolation thermique permet de se protéger de la chaleur rayonnante du soleil, et de conserver plus longtemps une température agréable à l’intérieur du bâtiment. De plus, la rénovation énergétique peut également être l’occasion de mettre en place un système de ventilation efficace et peu consommatrice. Cela améliore ainsi le confort d’été5.

4. Se conformer à la loi

Pour les propriétaires bailleurs, les logements les plus consommateurs vont progressivement être interdits à la location. Les logements avec l’étiquette DPE6 G ne peuvent plus être loués depuis le 1er janvier 2023. Les logements avec l’étiquette F seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025, et par la suite, les logements avec l’étiquette E en 2028, puis avec l’étiquette D en 2034 . Il est donc obligatoire pour les propriétaires de ces logements de les rénover s’ils souhaitent continuer à les louer. Un locataire peut réclamer auprès du juge la rénovation du logement dans lequel il vit.

5. Améliorer les conditions sanitaires

La rénovation énergétique des bâtiments a enfin un effet positif sur la santé des habitants. Le ministère de la Transition écologique estime que la rénovation de l’ensemble des passoires énergétiques d’ici 2028 permettrait ainsi d’éviter des coûts de santé de près de 10 milliards d’euros par an . En effet, l’exposition à l’humidité et aux basses températures augmente les risques de maladies, notamment cardio-vasculaires et respiratoires, potentiellement mortelles. Dans certains cas, les occupants bouchent les entrées d’air, y compris des grilles prévues pour la ventilation, afin de limiter ces sensations de froid. La qualité de l’air est fortement dégradée (concentration de CO2, risque d’asphyxie en présence de poêle ou de chaudière prenant l’air dans la pièce, …). Enfin, les hautes températures pendant les épisodes caniculaires peuvent être dangereuses pour les personnes les plus fragiles, personnes âgées et enfants en bas âge. Une rénovation ambitieuse peut rendre un logement étanche à l’air et à l’humidité, et neutraliser ces risques de santé.

Précarité énergétique

La précarité énergétique est un enjeu dans la politique énergétique. Il s’agit d’une situation où les ménages éprouvent des difficultés à disposer de l’énergie nécessaire pour satisfaire leurs besoins, en raison de ressources insuffisantes ou de conditions d’habitat inadaptées.

Adaptation au changement climatique

L’adaptation au changement climatique est un ensemble d’initiatives et de stratégies qui visent à réduire l’impact du réchauffement climatique et à réduire la vulnérabilité du vivant. Elle consiste à anticiper et à se préparer à faire face aux impacts multiples du changement climatique.
A titre d’exemple, la rénovation ou la construction de bâtiments mieux adaptés aux conditions climatiques extrêmes (confort d’été ou confort d’hiver) font partie des actions d’adaptation au changement climatique.

Rénovation performante

Selon l’ADEME et DOREMI, « la rénovation performante d’un bâtiment est un ensemble de travaux qui permettent au parc bâti d’atteindre a minima le niveau BBC rénovation ou équivalent, en moyenne nationale et à l’horizon 2050, sans mettre en danger la santé des occupants, en préservant le bâti de toute pathologie liée à ces travaux et en assurant le confort thermique et acoustique été comme hiver. Le bâtiment rénové performant peut soit atteindre lui-même le niveau de consommation BBC rénovation, soit contribuer à l’atteinte de cet objectif pour le parc bâti en moyenne nationale, notamment par la mise en œuvre d’une combinaison de travaux adaptée. Un bâtiment rénové performant est un bâtiment qui a traité les 6 postes de travaux (isolation des murs, des planchers bas et de la toiture, remplacement des menuiseries extérieures, ventilation et production de chauffage/eau chaude sanitaire) ainsi que les interfaces et les interactions entre ces postes. »

Confort d’hiver

Le confort d’hiver a longtemps été la principale préoccupation en matière de rénovation énergétique des logements. En hiver, la température extérieure est trop basse pour qu’une température confortable soit maintenue dans le logement sans chauffage. Assurer un meilleur confort d’hiver passe notamment par la réduction des perditions énergétiques et donc par une meilleure isolation (mais pas seulement). Le confort d’hiver est particulièrement mauvais dans ce qu’on appelle les « passoires énergétiques » dont la rénovation est primordiale pour assurer un confort suffisant, diminuer les consommations et les factures énergétiques. A l’heure du réchauffement climatique, la prise en compte des enjeux de confort d’été est également importante.

Confort d’été

Dans le contexte du réchauffement climatique, le confort d’été occupe une place de plus en plus importante dans les préoccupations, et ce notamment dans le cadre du logement. Il dépend de plusieurs paramètres, dont la maitrise vise à réduire la surchauffe rendant inconfortable le logement. Certaines passoires énergétiques se révèlent être également des « bouilloires énergétiques ». Une meilleure isolation thermique, la ventilation, des dispositifs d’occultation, la végétation et d’autres éléments peuvent permettre d’influer sur le confort d’été.

DPE

Le Diagnostic de performance énergétique, ou DPE, est un audit complet d’un logement ou d’un bâtiment, mené par un diagnostiqueur agréé, afin d’en déterminer les caractéristiques énergétiques. Il permet de déterminer les sources principales de consommation énergétique (chauffage, appareils électriques…), et les zones de déperdition d’énergie (toiture,fenêtres, murs…). Ce diagnostic permet donc de déterminer les travaux de rénovation à réaliser pour gagner en efficacité énergétique.

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